Proposition de loi française, négationnisme turc en Suisse, Ankara et Téhéran contre le PKK (bis), en bref

Publié le par Famagouste

La Turquie tire à boulets rouges sur la proposition de loi française pour la pénalisation du négationnisme.
La proposition de loi française visant à sanctionner les négationnistes du génocide arménien est dans le collimateur d’Ankara. Dans son édition du 1er mai, le quotidien turc Hürriyet est revenu sur les commentaires faits par Abdullah Gül à Philippe Douste-Blazy, en marge d’une réunion des pays de l’OTAN qui s’est tenue à Sofia, en Bulgarie. Un Abdullah Gül qui a exprimé son vif mécontentement face à la perspective de l’adoption d’une loi en France sur la pénalisation du négationnisme anti-arménien.
« Vous comptez prononcer des peines de prison à l’encontre de ceux qui affirmeraient qu’il n’y a pas eu de génocide arménien, a souligné le chef de la diplomatie turque. Supposons que moi ou le président turc nous nous rendions en France et y tenions une conférence de presse, durant laquelle les journalistes nous interrogent sur les allégations de génocide. Supposons toujours que nous répondions de la manière suivante : “ Ces allégations sont des mensonges. Elles n’ont aucun lien avec la réalité. ” Jetteriez-vous l’un de nous deux en prison ?, a demandé Abdullah Gül. Que dirait-on alors de la France, un pays qui prône la liberté d’expression et la liberté de pensée à travers le monde ? D’un côté vous donnez le droit aux gens de faire comme ils l’entendent, de l’autre vous déniez le droit aux gens de se défendre contre de fausses accusations. Cela va à l’encontre des valeurs de l’Europe. »
Dans le même article, Hürriyet rapporte qu’Ankara a décidé d’écarter les compagnies canadiennes désireuses de répondre à l’appel d’offres qui sera lancé pour la construction de la première centrale nucléaire turque, à Sinop, en bordure de la mer Noire. Une décision prise, rappelle le journal, suite aux déclarations du chef du gouvernement canadien, qui a accusé la Turquie d’avoir perpétré un génocide contre les Arméniens. Bien que l’article de Hürriyet ne révèle pas si Abdullah Gül a mentionné à Philippe Douste-Blazy le sort réservé aux compagnies canadiennes, il note que les sociétés françaises sont « parmi les plus intéressées » par ce projet de centrale nucléaire.
Autre inconnue, enfin : quelle a été la réponse du chef de la diplomatie française à Abdullah Gül ? C’est deux jours plus tard, toujours dans Hürriyet, qu’on apprendra, selon le chroniqueur Oktay Eksi, que M. Douste-Blazy n’a pas répondu à la question de son homologue turc.
Abdullah Gül n’est pas le seul dirigeant turc à s’être adressé à un homologue français. Dans un autre titre de la presse turque, The New Anatolian, on apprend que Bülent Arinç, le président du Parlement d’Ankara, a écrit une lettre lundi 1er mai à Jean-Louis Debré, le président de l’Assemblée nationale, pour lui demander de « ne pas prendre parti » sur la question du génocide arménien. Soulignant que l’examen de l’histoire devrait être laissé aux historiens, et non aux parlementaires, Bülent Arinç a estimé que la proposition de loi française s’oppose à la liberté d’expression et de pensée, dans un pays qui joue un « rôle de premier plan » en matière de droits de l’homme sur la scène internationale.
The New Anatolian, toujours dans son édition du mardi 2 mai, fait part de ses inquiétudes concernant l’issue du vote du 18 mai à l’Assemblée nationale. « En fin de semaine dernière, écrit le journal, la proposition de loi a recueilli le soutien de 100 députés proches du gouvernement, ce qui accroît la possibilité d’une adoption par le Parlement. »
Nazlan Ertan, chroniqueur dans le même journal, est même carrément pessimiste. « Compte tenu de la situation entre la Turquie et la France, il semble hautement probable que la proposition de loi soit adoptée. Prenez les sympathies existant dans le pays à l’égard de la Diaspora arménienne, le pouvoir d’un lobby arménien bien organisé, et tous les paramètres négatifs qui jouent contre la Turquie. Ajoutez à cela le dialogue de sourds entre Paris et Ankara sur cette question. Aucun diplomate turc ne peut être suffisamment convaincant pour un auditoire français sur la question arménienne, et peu importe ce qu’il dit ; de même, aucun diplomate français ne peut expliquer et faire “comprendre” aux Turcs le dilemme français sur la question arménienne. Les sociétés civiles des deux pays n’ont pas de liens suffisamment développés pour devenir un élément important dans cette équation. »
Puis le chroniqueur fustige « l’incohérence » de la politique française, rappelant que « le ministre français des Affaires étrangères a demandé au président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas “abuser” du mot génocide, concernant le rôle joué par la France en tant que puissance coloniale dans son pays. Se souviendra-t-on des déclarations de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, qui avait rejeté en 2001 une proposition d’enquête sur les “massacres” commis par les Français en Algérie, arguant du fait qu’il fallait laisser aux historiens le soin de porter des jugements sur cette question ? ».
Même son de cloche, ou à peu près, dans Zaman, qui note que « la France ne discutera pas de ce qui a été commis en Algérie, pas plus que la Belgique n’évoquera la colonisation à caractère génocidaire du Congo ». « Naturellement, poursuit le chroniqueur de Zaman, punir les Turcs est un moyen facile d’apaiser la conscience des Occidentaux. »
Pour le célèbre journaliste Mehmet Ali Birand, qui commente l’actualité, à longueur d’année, dans la rubrique “ Opinions ” du Turkish Daily News, la proposition de loi est assimilable à un « chantage électoral des Arméniens » envers la France, « leur plus important bastion en Europe », à un an des élections présidentielles. « Les Arméniens occupent certains des plus hauts postes du pays, écrit le journaliste turc. Ils sont très influents dans les milieux politiques, artistiques et médiatiques. (…) Leur principal levier consiste en ces 400 000 voix qu’ils représentent, et qu’ils exploitent à chaque élection. (…) Avant chaque élection, la Diaspora arménienne, avec l’aide du Parti Socialiste, fait monter les enchères. C’est exactement ce à quoi nous sommes confrontés cette année. La France a déclaré 2006 et 2007 Années des Arméniens, juste pour 400 000 voix arméniennes, car les élections présidentielles ont lieu en 2007. La France est coincée entre la Turquie et 400 000 voix arméniennes. »
Mehmet Ali Birand rapporte ensuite une discussion qu’il a eue avec Pierre Lellouche, qui assistait récemment à Istanbul à une réunion de parlementaires des pays de l’OTAN. Présenté comme « l’ancien conseiller de Jacques Chirac et aujourd’hui l’un des proches de Nicolas Sarkozy », mais aussi comme « un partisan de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne », Pierre Lellouche aurait dit à Birand qu’il ne sera « pas facile » de faire adopter la proposition de loi sur la pénalisation du négationnisme, et qu’il était « très important de rester prudent ». Pour Pierre Lellouche, le plus grand danger, ce serait qu’on assiste à une « surenchère dans le chantage ». Mais il ne veut pas se prononcer sur l’issue du vote. « Comparée à la précédente (comprenez celle de 2001), cette proposition de loi est plus dangereuse, a dit M. Lellouche, selon Birand. C’est pourquoi l’on doit y réfléchir à deux fois avant de voter en sa faveur. »
Dans la dernière partie de son article, Birand tente de décrypter le sens de l’attitude de la France à l’égard de la Turquie. « J’ai du mal à trouver d’autres raisons que des intérêts politiques à court terme, écrit-il. Je me demande si les dirigeants français sont conscients du préjudice que cette loi causera à la fois à leur pays et à la Turquie. Réalisent-ils qu’ils nous embarquent vers une crise ? Car si le Parlement approuve la proposition de loi, les réactions turques et les boycotts feront des dégâts des deux côtés. »
Et Birand donne des chiffres à l’appui. « La France, dit-il, est le septième plus grand investisseur dans le pays, avec 220 compagnies françaises qui investissent des milliards d’euros en Turquie. (…) Quelque 40 000 Turcs sont employés par les sociétés françaises en Turquie. Le volume du commerce bilatéral s’élève à 9 milliards d’euros. De plus, la France veut s’impliquer dans des projets gigantesques prévus en Turquie. » Et de conclure par une question : « Cela vaut-il la peine de créer tous ces problèmes pour une loi qui semble impossible à appliquer, et qui n’apportera qu’une satisfaction d’ordre émotionnel à la Diaspora arménienne, tout en se mettant la Turquie à dos ? ».

Le spectre du négationnisme turc hante la scène politique suisse.
Le président du Parti des Travailleurs de Turquie, qui a été l’une des chevilles ouvrières de la manifestation négationniste de Berlin de mars dernier, revient sous les feux de l’actualité judiciaire suisse. Le procureur Jacques Antenen a en effet requis le week-end dernier une peine de six mois d’emprisonnement à son encontre, pour « discrimination raciale » dans un discours prononcé en juillet 2005 à Lausanne. Dogu Perinçek avait été entendu par le procureur suisse, l’été dernier, pour avoir déclaré lors des célébrations du Traité de Lausanne que le génocide arménien était un « mensonge international ». Il avait été relâché après avoir été interrogé durant plusieurs heures, dans le bureau du procureur, qui dépend du canton de Winterthur. Cet interrogatoire de quelques heures avait été vécu comme un outrage par les autorités d’Ankara, qui avaient convoqué l’ambassadeur de Suisse en Turquie au ministère turc des Affaires étrangères pour lui signifier leur mécontentement.
Aux termes de la législation helvétique – comme nous vous l’avions dit à l’époque sur cette antenne – Dogu Perinçek est passible de sanctions pénales. Le Turkish Daily News souligne que « le Conseil national suisse a approuvé une résolution reconnaissant un prétendu génocide, et la négation de ce prétendu génocide constitue une violation de la législation antiraciste du pays ». Selon l’agence turque Doghan, le procureur Antenen a informé l’avocat de M. Perinçek en Suisse de la peine requise à l’encontre de son client.
Le même jour, l’ambassade de Suisse à Ankara a tenu à préciser, pour mettre fin à certaines rumeurs véhiculées par plusieurs médias en Turquie, que « le procureur en charge de ce dossier l’a transféré au tribunal compétent, et que celui-ci n’a pour l’heure pris aucune décision ni prononcé aucune condamnation dans cette affaire, comme l’ont pourtant rapporté certains médias en Turquie ». « En Suisse comme en Turquie, note le communiqué de l’ambassade, le principe de présomption d’innocence prévaut jusqu’à ce qu’un tribunal ait rendu un verdict. »
Curieusement, on notera que l’annonce de la peine requise à l’encontre de Dogu Perinçek par le procureur Antenen tombe une semaine à peine après qu’un autre sujet de polémique entre les deux pays a connu un nouveau rebondissement. Citant mercredi 19 avril une lettre des autorités turques, le patron de l’usine d’avions suisses Pilatus, Oscar Schwenk, confirmait ce qu’on savait déjà depuis plusieurs semaines : la Turquie a décidé d’exclure Pilatus, en tant qu’entreprise suisse, d’un appel d’offres pour de nouveaux avions d’entraînement. « On ne nous a donné aucune raison à cette réponse négative », a déclaré M. Schwenk, qui a noté avec stupeur que « cela n’est encore jamais arrivé dans l’histoire de [son] entreprise ».
L’avion d’entraînement PC-21 correspondait pourtant parfaitement, selon M. Schwenk, à l’appel d’offres turc, pour lequel Pilatus s’était préparé depuis quatre ans. C’est un contrat d’au moins 500 millions de francs suisses qui lui file sous le nez, et il pense qu’Ankara a pris une mesure de rétorsion à l’encontre de la Suisse, suite aux affaires de négationnisme anti-arménien qui empoisonnent les relations turco-helvétiques. Du coup, le patron de Pilatus se sent « l’otage » d’une affaire strictement politique.
Pour ne pas envenimer un climat déjà passablement tendu, le Département fédéral des Affaires étrangères de Suisse a préféré ne pas établir de lien officiellement entre les deux affaires. Néanmoins, la diplomatie suisse suit cette crise avec « une grande attention », comme l’a indiqué sa porte-parole Carine Carey. Par ailleurs, Joseph Deiss, le numéro un du Département fédéral de l’Economie, a promis au patron de Pilatus de faire toute la lumière sur cette affaire lors de son prochain voyage en Turquie. Le problème, c’est que M. Deiss attend toujours l’invitation d’Ankara. Sa visite, initialement prévue en septembre 2005, avait été reportée à une date indéterminée, en raison des tensions turco-helvétiques autour des affaires de négationnisme.
Et si la diplomatie suisse a préféré adopter jusqu’à présent une posture prudente, la presse turque, quant à elle, n’a pas hésité à faire le rapprochement entre les affaires de négationnisme et la mise à l’écart de l’entreprise d’avions Pilatus. Le 28 mars dernier, le Turkish Daily News citait un fonctionnaire du ministère turc des Affaires étrangères, aux yeux duquel il était irréaliste d’envisager la participation d’une société suisse à un programme de défense turc. « Surtout à un moment, précisait-il, où la polémique entre les deux parties à propos du prétendu génocide arménien a profondément affecté les relations entre Berne et Ankara. »
Et ce n’est pas l’annonce de la peine de prison requise par le procureur suisse à l’encontre de Dogu Perinçek qui contribuera à améliorer les relations bilatérales. Le laps de temps très court entre les déclarations du patron des avions Pilatus et l’annonce du procureur peut même laisser croire que la décision du procureur Antenen est une réplique à la mise à l’écart des avions suisses.

Ankara et Téhéran main dans la main contre le PKK.
Les militaires turcs soutiennent qu’ils ont le droit de mener des opérations transfrontalières en Irak, contre les militants du PKK, et assument le déploiement de troupes supplémentaires le long de la frontière irakienne, soulignant qu’il en va de la sécurité de la Turquie. Ce message transmis mardi 2 mai par un officiel de l’état-major des forces armées turques répond aux inquiétudes exprimées il y a une dizaine de jours par le président irakien Jalal Talabani, quant à la concentration de troupes turques et iraniennes le long des frontières de l’Irak.
Le représentant de l’état-major de l’armée turque a indiqué, selon le Turkish Daily News, que ce déploiement de troupes a été décidé suite aux informations fournies par les Renseignements turcs, faisant état d’une « escalade en 2006 des actions terroristes du PKK ». Il s’est refusé à tout commentaire sur les articles de presse qui citent le chiffre de 250 000 soldats turcs amassés le long de la frontière irakienne, préférant souligner que ce déploiement était suffisant face à la menace existante.
Interrogé sur l’existence ou non, à ce jour, d’incursions en territoire irakien, le Lieutenant-Général Bekir Kalyoncu, chef des opérations à l’état-major des forces armées, a affirmé que « toutes ces activités militaires se déroulent sur le territoire turc ». Il a également rappelé, cependant, les propos du chef d’état-major des forces armées turques, le général Hilmi Özkök, qui avait déclaré le mois dernier que « si les conditions pour une opération transfrontalière se présentaient, la Turquie exercerait ses droits en tant que pays souverain ». Bekir Kalyoncu a fait référence à l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui reconnaît le droit à l’autodéfense en cas d’attaque armée contre un pays membre, pour justifier une éventuelle incursion en Irak, qui aurait pour objectif d’y traquer les militants du PKK.
On notera également que les remarques du militaire turc coïncident avec un durcissement du discours des politiques : Abdullah Gül, à l’issue de ses discussions avec son homologue du Bahreïn en visite à Ankara, déclarait le même jour que « l’Irak ne devrait pas abriter des terroristes ».
Mais la Turquie n’est pas le seul pays à susciter l’inquiétude du côté de Bagdad. Selon le ministère irakien de la Défense, les forces iraniennes ont pénétré deux fois, les 21 et 26 avril, dans le nord de l’Irak, pour y attaquer des bases du PKK, dans les montagnes du Kandil. Selon le major-général Abdul-Aziz Mohammed, les forces iraniennes ont fait une incursion de cinq kilomètres en territoire irakien, pour y bombarder leurs objectifs. « Ce problème doit être résolu par des voies diplomatiques, a-t-il ajouté. Le ministère des Affaires étrangères va tenter de régler cette question avec les Iraniens. » Deux incursions qui auraient été complétées par une troisième, dimanche 30 avril : selon Aref Ruzhdi, un haut responsable de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), les forces iraniennes auraient pénétré de 25 km en territoire irakien, pour bombarder pendant 24 heures des objectifs situés au nord de Ranya, dans la banlieue de Kandil. Des informations que l’Iran n’a ni confirmé ni démenti.
Le Turkish Daily News fait observer que les monts du Kandil, dans le nord de l’Irak, abriteraient « quelques milliers de terroristes du PKK ». Selon le quotidien turc, les militants du PKK intensifieraient leurs opérations d’infiltration en territoire turc, en vue d’attaquer des objectifs turcs dans le sud-est du pays, grâce à la fonte des neiges, qui faciliterait leur passage à travers les chemins montagneux.
Aref Ruzhdi, le responsable de l’UPK, affirme que les forces iraniennes ont agi en coordination avec les militaires turcs, ce qu’un officiel turc a immédiatement démenti. Pourtant, comme le souligne le Turkish Daily News, un leader du PKK en Irak, Rustom Judi, a déclaré à l’AFP qu’il y avait bien eu coordination entre les militaires turcs et iraniens.
Le quotidien turc rappelle que la Turquie et l’Iran disposent de mécanismes de consultation sur les problèmes relatifs au terrorisme, au crime organisé et à d’autres questions liées à la sécurité. Des commissions se réunissent régulièrement pour discuter de problèmes communs, mais il n’existe aucun accord particulier engageant les deux pays à mener des actions conjointes contre des groupes terroristes.
Dimanche 30 avril, le ministre iranien de l’Intérieur Mostafa Pour-Mohammadi a souligné que la sécurité et les intérêts de l’Iran et de la Turquie étaient indissociables. Il a dénoncé dans une allusion probable au PKK les « groupes de saboteurs » qui s’infiltrent à travers les frontières de l’Irak. « Nous nous appuyons pleinement sur nos forces pour empêcher toute attaque contre le territoire turc lancée à partir de nos frontières », a déclaré le ministre iranien de l’Intérieur à l’ambassadeur de Turquie en Iran, Gürcan Türkoglu. Ce dernier s’est dit satisfait du niveau de coopération en matière de sécurité, et a ajouté que le déploiement récent de troupes turques à la frontière avec l’Iran et l’Irak visait à répondre aux menaces communes, démentant par-là même certaines rumeurs laissant croire que ce déploiement était dirigé contre l’Iran.

EN BREF…
- Un mémorial dédié aux victimes du génocide des Grecs Pontiques va être inauguré dimanche 7 mai, à Salonique, en Grèce, selon le journal turc Yeni Tchagh, l’organe du mouvement ultranationaliste turc Les Loups gris. Le mémorial, qui renferme un musée du génocide, se trouve non loin de la maison natale de Mustapha Kemal, le fondateur de la République turque. Selon le journal des Loups gris, quatre autres mémoriaux rappelant le génocide des Grecs Pontiques seraient en construction à Athènes et dans les environs de la capitale grecque.
- Le député d’opposition turc Sükrü Elekdag a décidé de poursuivre en justice, pour diffamation, les éditeurs de la version turque du Livre bleu, l’ouvrage des britanniques James Bryce et Arnold Toynbee sur la période du génocide arménien. Sükrü Elekdag réclame 125 000 euros pour le préjudice moral qu’il affirme avoir subi. Selon le site turc Bianet, Ümit Erdoghd, Taner Akçam et le traducteur Ahmet Güner devraient comparaître devant la justice turque le 30 mai prochain.
- Si ce n’est pas lui, c’est son frère : Jeb Bush, le gouverneur de Floride et frère du président américain George Bush, a reconnu le génocide arménien. Selon Hürriyet, Jeb Bush a décrété le 24 avril “ Journée des Martyrs arméniens ”, et indiqué dans un communiqué qu’« entre 1915 et 1923, l’Empire ottoman a exterminé 1 500 000 Arméniens, qui ont été victimes d’un génocide ». Hürriyet rappelle également que « le Gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a décrété une semaine du Souvenir des victimes du génocide arménien, alors que le président George Bush, en dépit des pressions arméniennes, n’a pas employé dans ses messages du 24 avril, depuis qu’il est président, le mot “ génocide ” ».

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