Eschatologie: ‘Coup d'état’ islamo-fasciste en Turquie

Publié le par Famagouste

Parmi les questions les plus pressantes de notre temps sans doute : des nations islamiques peuvent-elles bénéficier d'un gouvernement laïque, tolérant et responsble - et seront-elles capables de l'assurer pareillement dans le futur ?

Un chef de file pourrait bien être la Turquie, l'état moderne et très laïque créé il y a quelques quatre-vingt ans par Mustapha Kemal Atatürk sur les cendres de l'empire théocratique ottoman vaincu lors de la Première Guerre mondiale. Son héritage politique a été l'un des meilleurs espoirs de croire que des Musulmans pourraient pratiquer leur foi sans être soumis aux meneurs d'une théocratie repressive.

Il est important de noter que le garant de ce gouvernement laïc en Turquie - parfois aux dépens du gouvernement démocratique - a été historiquement l'armée du pays.Pour cette raison entre autres, les Forces Armées demeurent l'institution la plus respectée par les Turcs.
Mettre fin à l'expérience d'Ataturk et restaurer le caliphat musulman qu'elle supplanta est depuis longtemps le but des islamo-fascistes, adhérents à un mouvement politique dangereux dont l'extension mondiale et les méthodes terroristes ont été grandement potentialisées par des décennies d'investissement par les régimes islamistes répressifs dans le monde, dirigés par l'Arabie saoudite.

La montée de l'islamo-fascisme en a conduit certains en Occident à espérer que la Turquie continuerait de servir de modèle pour le monde musulman, même après qu'un islamiste avoué nommé Recyp Tayyip Erdogan ait transformé une minorité de votes en un monopole de pouvoir.

Cete illusion a contribué à permettre l'utilisation des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne à être habilement utilisées par Erdogan pour mettre l'armée de Turquie "Echec et Mat". Ainsi, si les Forces Armées agissaient pour empêcher le coup d'Etat islamo-fasciste insidieux d'Erdogan contre le les traditions et les institutions laïques du pays, elles se seraient vu reprocher de maintenir la Turquie "hors de l'Europe".

Il y a six mois, cet éditorial documentait la nature détaillée de la prise de contrôle d'Erdogan. Pour résumer :

Le gouvernement turc et l'économie sont corrompues par des millions de dolars de ce que l'on appelle "l'argent vert" de l'Arabie saoudite et d'autres Etats du golfe persique, inondés par l'aubaine des pétro-dollars. Il y a des raisons de penser que cet argent d'origine douteuse trouve à se placer dans les affaires turques, créant des courants de revenus utilisés pour consolider la base du pouvoir des islamistes et financer le terrorisme islamo-fasciste.

Les islamistes emploient des techniques fascistes classiques, utilisant les fonds "verts" et le pouvoir d'Etat pour poursuivre des cibles stratégiques telles que : des entreprises d'hommes d'affaires qui soutiennent l'opposition démocratique ; les banques qu'ils possèdent ou sur lesquelles ils comptent pour se financer ; la minorité turque importante des Alevi - que les islamo-fascistes intolérants tentent de dénigrer et de persécuter en tant qu' "apostats" ; les femmes qui travaillent (un ingrédient majeur pour les succès de la modernisation économique et sociale de laTurquie) ; l'administration et la presse laïques. Particulièrement préoccupant, le fait que la consolidation de la propriété des médias a conduit à une auto-censure majeure, et récemment, à l'extension de la propagande anti-occidentale (dont notamment une série de livres et de films populaires et virulents, sauvagement anti-américains).

Un éclairage particulier du doup d'Etat islamo-fasciste inisidieux s'est produit au sein du système éducatif traditionnellement laïc. Il est constamment falsifié par un corps enseignant d'imams de style madrassa, et d'autres "écoles" où des étudiants ne reçoivent que l'enseignement du Coran et son interprétation produits par les islamo-fascistes. L'âge auquel cet endoctrinement peut commencer a été abaissé à quatre ans.

Le Premier Ministre, lui-même diplômé d'un groupe d'imams, a également organsié des attaques sur deux autres fronts qui révèlent les projets menaçants d'Erdogan, non seulement pour les éducateurs du pays, mais aussi pour une autre institution majeure de la Turquie : la Justice.
D'abord, un procureur local, agissant clairement sur les ordres d'en haut, a mis en examen un universitaire laïc de première importance - un recteur d'Université nommé Yucel Askin - sur des accusations ridiculement montées. Leur abandon ensuite par une cour n'a fait qu'intensifier la déterminatin d'Erdogan de soumettre l'institution judiciaire. Des dizaines de milliers de diplômés d'écoles coraniques sont nommés en tant que juges, assurant qu'ils vont de plus en plus servir d'instruments de la loi loi religieuse de la sharia.

ire encore, Endogan a récemment démontré que s'il n'obtient pas satisfaction devant la cour, il s'apprête à se dispenser de l'appareil judiciaire dans son ensemble. Cela provient d'une autre attaque montée par le gouvernement contre les Universités laïques du pays ; dossier porté devant la Cour européenne des Droits de l'Homme, par une étudiante qui a insisté pour avoir le droit de porter en classe le hijab prohibé (voile couvrant la tête). Quand cet appel a été rejeté, Erdogan déclara en colère : "Cette Cour n'a pas le droit de se n sur cette question. Ce droit dépend des Oulémas (clercs musulmans)".

Cette déclaration démontre le cynisme des prétendus efforts d'Erdogan pour voir la Turquie se joindre à l'Union Européenne. Loin de vouloir adhérer aux Droits de l'Homme et aux autres modèles européens, il a simplement considéré le processus d'accession à l'UE comme un moyen d'empêcher l'armée d'intervenir encore pour préserver le gouvernement laïque - certainement la dernière menace qui persiste contre la consolidation de son pouvoir islamo-fasciste.

Enhardi par le succès de cette entrée en matière, Erdogan s'en prend maintenant à l'un des généraux turcs les plus en vue. Le commandant en chef des Forces de l'Armée de Terre, Yasar Buyukanit, pour lequel un très large consensus prévoit qu'il deviendra le commandant en chef de l'Armée Turque cet été. Anti-islamiste courageux, ne mâchant pas ses mots, le régime considère clairement son ascension comme une menace, et a uilisé le même procureur lcal que celui qui a poursuivi le recteur d'Université, pour des accusations non moins absurdes contre le général Bukuyanit.

Heureusement, l'impact cumulé de l'agression islamo-fasciste d'Erdogan contre la démocratie turque devient plus apparente pour ses compatriotes, et l'opposition apparaît en ascension dans le pays. Il appartient à l'Union Européenne de renforcer l'impact politique d'un tel sentiment en faisant savoir clairement qu'un comportement islamo-fasciste sera ce qui interdira de considérer la Turquie éligible en tant que membre de l'UE, et non pas les efforts de l'Armée Turque pour empêcher la prise de contrôle par les islamistes. Et les Etats Unis et les autres pays aimant le liberté doivent faire savoir clairement qu'ils considèrent une Turquie islamiste comme un anti-modèle pour le monde musulman, et une menace à l'encontre de cette nation, membre de valeur du monde libre.

Jewish World Review 14 mars 2006 - Frank J. Gaffney, Jr.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article